Bikini Machine signe enfin l’album que l’on attendait. Hors de contrôle sur les planches, de cette formation rennaise perdue dans l’espace-temps avait signé quelques disques trop prudents qui laissaient sur notre faim. Tout était pourtant réuni pour faire des étincelles : ce quintette de vétérans du sous-sol punk rock (Skippies, Terminal Buzz Bomb), comptant dans ses rangs un claviériste cofondateur de l’éminent label breakcore Peace Off, réinvente le twist, le garage rock, balance des hymnes surfs en chevauchant des samplers et s’agite sur des beats drum’n’bass en 501 vintage. L’idée n’est pas neuve : de Joe Meek à Bentley Rhythm Ace, guitares fuzz et circuits imprimés ont souvent fait bon ménage.