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Artiste

A-Ecstasy

Æstasy se forme en mai 2010. Hégémonie noise-rock oblige, le quatuor parisien se confronte à un farouche dilemme. D’un côté, prier pour Shellac et embaucher un batteur agrégé en mathématiques. De l’autre, se lancer sur les pentes encore glissantes du sexperimental rock. La décision est vite torchée. Æcstasy tourne le dos aux algorithmes, sans pour autant aller se vautrer sur des structures binaires à la sauce Pitchfork. Dès lors, le quatuor planche sur des atmosphères de road movie (Arizona – transpiration – sable), des textures à la Queens Of The Stone Age et des touches lubriques pour faire crier les groupies. On en oublierait presque tonton Lynch pour le côté psyché façon 90′s, mais sans les vestes en peau de serpent.

Æcstasy sort son premier Ep, Ocular Cult, dès 2010. Pour l’occasion, les trois gratteux attaquent la disto pied au plancher, et lâchent des compositions en forme de dialogues enflammés sur fond de bar à absinthe. Le tout construit sur des rythmiques alternant entre maçonnerie polonaise et chirurgie plastique californienne. Pour le second EP, I’m Gonna Make You Shiver, le groupe part enregistrer au studio du Bruit Blanc. En résulte une oeuvre sévèrement chiadée, et témoignant d’un goût fort prononcé pour les sonorités électroniques. Histoire de caler l’ensemble dans un chouette papier cadeau, Æcstasy s’offre un premier clip. Ça sent le souffre, la fièvre et la psychanalyse qui approche à grands pas.

En deux ans d’activité, le quatuor comptabilise une vingtaine de concerts, quelques centaines de tympans fracturés et deux bons litres de larmes de groupies persuadées d’avoir vu Josh Homme dans les yeux du chanteur. S’il fallait résumer Æcstasy, on pourrait dire que c’est conçu pour faire bander les matheux/noiseux, sans pour autant t’empêcher d’aller bootyshaker avec les copines. Pile poil entre le sexy et la crampe cérébrale. Pile poile entre un Daïkiri fraise et Le Grevisse. Tout est clair maintenant.