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Artiste

Bikini Machine

Bang On Time! Il était temps!
5 ans qu’on attendait un nouvel album de Bikini Machine ! Du reste, les rennais avaient de quoi être occupé pendant ces 5 années. Des performances ciné-concerts (sur le film « Desperado » de Robert Rodriguez), un album et une tonne de lives avec Didier Wampas plus tard, les revoici en grande forme avec ce qu’ils font de mieux : un album sous influence années 60 mais avec les deux pieds fermement ancrés dans le 21e siècle !
Et ce disque mes amis, c’est une prouesse !
Rares sont les albums enregistrés en 3 ans – à raison d’une session par semestre (pour cause d’emploi du temps extrêmement chargé sur les projets annexes) – qui sonnent avec une telle cohérence !
Un album qui va droit au but. Un album d’à peine plus de 30 minutes qui a le temps de vous transporter du dance floor aux ruelles sombres d’un film noir en un clin d’œil.

Un album tout en anglais, « moins potache » disent-ils. Fini le second degré emprunté aux films de Lautner ou aux chansons de Jacques Dutronc et Nino Ferrer. Même s’ils ne renient pas un instant ce passé, le ton de Bikini Machine est plus grave mais sur des rythmes toujours groovy. « Avant Bikini Machine c’était The Party (film de Blake Edwards de 1968 avec Peter Sellers), aujourd’hui s’il y avait des images de ciné à coller sur ce disque ce serait Get Carter (« La Loi du milieu » en français, film de 1971 avec Michael Caine en gangster au sang froid) ».
Ils en rigolent en disant que « c’est l’album de la maturité ». Certes, la formule commence à sentir un peu le renfermé, mais après tout… et si « Bang On Time ! » était effectivement un nouveau départ pour Bikini Machine ?

Pour marquer ce nouveau départ, le groupe s’est d’ailleurs réorganisé. Fini le groupe multi instrumentiste où chacun change d’instrument à chaque morceau. Fini le côté « équipe de volleyball » comme le remarque Fred Gransard le chanteur. Aujourd’hui chacun a son rôle et le tient.
Et ça se sent dans leur musique. Plus ramassée. Plus condensée. Plus intense !

Pour autant Bikini Machine n’ont pas abandonné ce qu’ils font si bien et qu’ils sont les seuls à faire avec autant de brio : « on fait du vieux avec du neuf » plaisantent-ils !
Du vieux avec du neuf ? C’est une intro clin d’œil à John Barry période bandes originales de James Bond par-ci (« The Shade Of My Soul »), un riff d’orgue Hammond digne du Spencer Davis Group par-là (« Watch Me Going By »), ou même une rythmique et un tambourin à la Motown (« Stop All Jerk »).
Pas complètement surprenant quand on sait que Fred a beaucoup réécouté le « Back To Black » d’Amy Winehouse ces trois dernières années.
D’ailleurs, si vous vous demandez ce qu’écoutent les membres de Bikini Machine dites-vous qu’ils n’ont que de très bons goûts : The Monks, Black Lips, Small Faces, Thee Oh Sees, sont les disques qui ont ressurgit sur leurs platines ces derniers temps.

Et celui qui va bientôt surgir sur votre platine s’appelle « Bang On Time ! »

« Bang On Time ! » : comme pile à l’heure pour un groupe souvent à l’arrache.
« Bang On Time ! » : comme un slogan qui claque à la fin d’une bande annonce de film américain.
« Bang On Time ! » : comme un battement pile sur le temps pour un album de rock qui groove parfaitement.

Francis Viel