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Artiste

Camille Simeray et Sam Burguière

Quinze ans après la disparition de Barbara, Camille et Sam nous emmènent en balade au sein de son univers. Donc de sa vie, de ses combats, de son désespoir mais aussi de son humour... Et à travers cette visite d'une partie de son répertoire, c'est aussi nos deux musiciens que l'on (re)découvre sur un autre terrain de jeu que ceux qu'on leur connaît habituellement.
Il ne saurait être question ici de s'habiller en noir et de tenter d'imiter la Dame, tout en se limitant à une restitution en piano - voix de ses chansons. Rester fidèle à la lettre et l'esprit de l'œuvre de Barbara, mais en proposant une interprétation et des arrangements libérés de tout mimétisme, voilà l'idée générale.
Porté par l'œil expérimenté de Werner Büchler [homme de théâtre contemporain – et peintre – reconnu], le duo ose l'appropriation sans pour autant dénaturer les morceaux originels et leur beauté mélodique. Multiplier les instruments pour élargir le champ des possibles musicaux, soit. Mais ne jamais perdre de vue la prééminence des textes. Qu'ils soient chantés, criés ou encore chuchotés, ils continuent de nous bouleverser aujourd'hui tant ils parlent de chacun de nous et de nos luttes quotidiennes. Et sans faire l'impasse sur un certain nombre de standards, ne pas s'y cantonner mais aller aussi chercher quelques pépites peu ou moins connues.
Ce spectacle, Camille et Sam l'ont voulu très intimiste. Mais qu'il tende, par petites touches, jolies trouvailles ou micro-idées scénographiques, à respecter au mieux la théâtralité des textes et la poésie lyrique qui s'en dégage. En toute humilité. Il n'y a que comme ça qu'on approche Barbara selon eux. Sans déification, il va sans dire, mais sans prétention.
Presque du bout des lèvres, en somme.
Ces trentenaires n'ont pas eu la chance de vivre, de la salle, l'expérience Barbara sur scène.
« Il paraît que l'on ressortait bouleversé d'un récital de Barbara. Espérons qu'ici, nous réussissions à vous faire revivre un tant soit peu cette émotion... »
Ce qui, convenons-en, serait déjà beaucoup.