Nathan Symes, leader et compositeur de Chapel Hill voit le jour en Caroline du Nord alors que les marches pour la paix battent le pavé au son de « The Times They Are A’changin’ ». Dylan, mais aussi Brel marqueront une enfance déracinée en France. De retour aux Etats-Unis, il assiste à l’irruption de Nirvana. Nouveau chamboulement. Nathan tourne le dos à une prestigieuse carrière d’ingénieur et un destin WASP tout tracé pour s’engouffrer dans la scène indé de Boston. Il l’occupera pendant une dizaine d’années au sein de diverses formations grunge et en tant que frontman de Big Gladys, groupe de rock parodique inspiré de Ween.
Il traverse une dernière fois l’Atlantique, le baluchon débordant de ses Tom Waits fétiches, son Anthology of American Folk Music (Smithsonian Folkways Recordings) et les premiers albums de Beck, Wilco et Morphine. De nobles ascendances réunies et disséquées dans Chapel Hill, pour lequel il rassemble une violoniste, un batteur et un contrebassiste.
Le nom Chapel Hill est tiré de sa ville de naissance, réinventée dans ce qu’elle raconterait de plus sombre tels ces faits divers relatés sur une vieille coupure de journal. Mais les textes peuvent aussi se faire plus personnels et politiques, inspirés par une Amérique qu’il aime mais dont il se sent étranger.