Le No Future d’un papa, guitariste d’un groupe Punk emblématique, et une maman qui se sont rapidement séparés après sa naissance, ont amené CLELIA VEGA à des immersions musicales alternées, radicalement différentes quoique toujours empreintes de détermination et de refus du prêt à vivre ou à penser. Cela explique en partie que colère et indignation sont toujours prêtes à s’inviter chez Clelia.
Son premier professeur de piano lui apprend que bien au-delà de la technique, le plus important c’est la musicalité, le don de soi et l’intention que l’on met dans l’interprétation d’un morceau. Dès le collège, elle délaisse peu à peu les œuvres des autres pour la composition de ses propres morceaux, instrumentaux d’abord. Par ailleurs, elle écrit, beaucoup, de tout, tout le temps ; elle remplit des carnets voire des cahiers, qu’elle conserve, jusqu’à cette jeune prof américaine, musicienne, interprète de ses propres chansons folk, qui lui conseille de lier ce qu’elle écrit à ce qu’elle compose et d’écrire des chansons.
Une semaine plus tard naissance de “Lucille”, sa première chanson (6 Janvier 1999 si on en croit le faire-part !). Environ 15 autres ont suivi au cours de cette année, et toutes en français. A cette époque, l’heure et l’oreille étaient aux Têtes Raides, la Tordue, les Elles, Bell’œil, les Ogres de Barback... puis ce fut la découverte de Tori Amos, Fiona Apple et Jeff Buckley. Violent ! Clelia découvre que chanter en anglais lui permet une plus grande liberté d’écriture, et qu’elle peut dire quasiment tout ce qu’elle veut, toute pudeur sauve, (essentiel à 16 ans). Alors sont nées “You”, "Are Not”, “Like the Train”... les premières des chan-songs dont elle ne quittera plus la forme et la fréquentation.
Premier réel concert, le 4 mars 2004 en solo dans un bar du Mans.
2005, premières maquettes, 5 titres en studio qui donneront l’occasion du premier CD 5 titres qui, en 2007, accompagnera les premières affiches pour une quinzaine de concerts tout au long de cette année assurant notamment quelques premières parties de Lo Jo, Mayra Andrade ou Hocus Pocus.
En février 2005, c’est la rencontre de CYESM, son projet collectif avec MAP et leur album trip-hop Blind On A Deaf World qui sort sur leur propre label, le Good Citizen Factory. Une très belle expérience et une très belle aventure pleine de rencontres et de découvertes rythmiques et musicales qui prendront une part active dans le futur de Clelia. Fin 2005, c’est aussi la rencontre de Clelia et de son Editeur, Makhno, qui va l’accompagner et la soutenir dans la maturation de son projet musical et l’amener à son premier album.
Martha Wainwright, Regina Spektor, Cat Power, Ani DiFranco. Archive, Portishead, Camille, les Puppini Sisters ou Laura Veirs s'invitent depuis, dans l’iPod de Clelia et ne sont pas pour rien dans la couleur et la diversité des morceaux qu’elle nous propose aujourd’hui. Ce premier album, produit par CYESM c’est “SILENT REVOLUTION”, la toujours “song writer” Clelia Vega ne se contente pas d’un folk mélancolique qui jusqu’ici l’a définie mais s’approprie sans complexe des sons plus électro amenant une variété qui, si elle surprend parfois au détour d’une plage acoustique, enrichit indéniablement le chromatisme musical de ce premier album. Chloe Girodon qui est sa complice sur scène depuis trois ans maintenant l’accompagne également dans l’aventure où interviennent, Rity – le charismatique chanteur du groupe Powell et pierre angulaire de [Drive In] Static Motion – Arthur ou Vincent, des musiciens qu’elle aime et qu’elle connaît bien car Clelia c’est avant tout une forte envie de tribu et de partage bien loin d’une industrie qui formate et élimine.
Clelia partage maintenant le même label que Shannon Wright et les Bellrays, Puppetmastaz et Mansfield.TYA, c’est dire qu’elle est en bonne compagnie chez Vicious Circle qui l’a accueilli avec enthousiasme et envie. Les enregistrements et les concerts lui ont fait découvrir le bien-être de partager un instant musical, et à sortir de soi sur scène, laisser juste la place à ce qui est important : une émotion, un instant, et puis s’en aller.