Fred Oscar n’est jamais là où on le trouve.
Il est dans l’ailleurs d’ici, juste à côté du demain d’hier. Y a qu’à l’écouter… Pour le suivre.
Et filer, main dans la main, le dédale de son univers intérieur.
Grimper les ruelles étroites et escarpées d’une colère de tendresse, dévaler l’escalier et sauter dans les flaques. S’interrompre un instant devant l’immensité du vide que représente une porte fermée.
Le doigt sur la sonnette, ne pas sonner.
Ressortir cavaler dans le dedans du dehors.
Grimper, monter, courir… Allongés tous seuls ensemble dans la douce folie de la vie qui trépigne dans nos veines, qui cogne au-dessus de l’oreille, vivant, brûlant, trépidant et…
Et puis c’est tout. On ouvre les yeux. A l’horizon : le plafond.
37 minutes, 15 secondes et 09 dixièmes de seconde Fred Oscar n’est plus là où il se trouve. Il est… Partout. Seul le silence est devenu plus dense… il était pourtant ici, mais c’était dans le maintenant de tout à l’heure…
Fallait pas le chercher.