Le pari est culotté : comment réunir piano bar, spoken word habité et jazz précis ? La pianiste-chanteuse Marieke, le beatboxer-batteur David et le bassiste-saxophoniste Martin ne se sont pas posé la question… Ils ont trouvé la réponse. Depuis 2008, Miss White and the Drunken Piano a réussi la fusion sans ciller. Enchaînant les tours de chant (pas moins de 150 concerts pour leur première tournée), faisant tâter de ses ambiances tantôt frauduleuses tantôt envoûtantes. Mais toujours de bon goût.
Mené par une frontwoman généreuse entichée de ses deux porte-flingues encravatés, Miss White and the Drunken Piano alterne rap goguenard et chant soulful, moments de tendresse alanguie sur un canapé en velours et mandales dans les incisives, immédiateté pop et précision du jazz à papa. On applaudit des deux mains le ballottement façon douche écossaise que Mademoiselle Blanche et son piano Ivre nous délivre depuis bientôt quatre ans.
MW&DP ont fait du chemin depuis la sortie de leur premier album éponyme : ils reviennent plus ivres de musique que jamais.