Quand on évoque Parlor Snakes, les premières images qui nous viennent en tête sont des santiags usÈes que Clint Eastwood aurait pu refiler à Anton Newcombe un soir de débauche. En peau de serpent, évidemment. Ensuite on imagine Blondie perchée sur des stilettos propres dansant sur le garage sale des Cramps avec un Iggy Pop alcoolisé à la Brooklyn Lagger.
Après un premier album, "Let's Get Gone", paru en 2012 et 2 singles ("Shotguns" en 2008 et "Tomorrow Never Comes" en 2012), le groupe est parti enregistrer aux Etats- Unis. A New York plus précisément, d'où est originaire Peter K le guitariste, au NYHED Studio de, et avec, Matt Verta Ray.
Parlor Snakes y enregistre en analogique pour obtenir un son crade mais classe, chaud et organique. Et une intemporalité.
Entre Rolling Stones, BRMC et Dead Weather, Parlor Snakes allie instrumentation abrupte et voix féminine puissante. Alternant soigneusement morceaux rock'n'roll, parfois punks et balades romantiques et sexy, Parlor Snakes signe une musique bordÈliquement soignée, psychédélique, mais pas trop.
Cet album, éponyme, a été pensé comme s'il était le premier. Le groupe s'est donné les moyens de ses ambitions, enregistrant ses chansons comme il les a rêvé, dans un basement moite du Lower East Side.
Avec un solide line up, Eugénie Alquezar au chant et aux claviers, Peter K à la guitare, Severin Severin à la basse et YuJim à la batterie, le groupe a beaucoup joué : des tournées, mais aussi des premières parties pour The Jim Jones Revue, The Bellrays, Guitar Wolf, Crocodiles etc. Ces quatre là aiment la scène.
Depuis quelques années Parlor Snakes serpente, se fraye un chemin parmi les broussailles du rock indé et regarde avec défi vers l'avenir.