Ex-poète punk dans les années 80/90, Pascal Mathieu a suivi sa route sans autre souci que sa liberté de propos et de choix musicaux. Jusque dans les années 2000 il a posé ses textes incisifs et provocateurs sur des musiques d’inspiration rock, voire électro avant l’heure, récoltant au passage de nombreuses récompenses dont un prix Charles Cros pour son premier album “En attendant les jours pires ” en 1995. Puis il a mis son écriture au service d’autres artistes, comme Florent Marchet et Romain Didier (CD “Chapitre 9”), développant des univers plus fréquentables allant jusqu’au livret d’opéra pour enfant avec “Pinocchio court toujours” (Prix Charles Cros du disque jeunesse). Il revient aujourd’hui accompagné par Claude Mairet (compositeur et guitariste historique de Hubert Félix Tiéfaine) avec un répertoire personnel où pointe dans sa poésie un goût toujours intact pour l’autodérision, les mots qui secouent, bouleversent, ou provoquent l’hilarité car rien ne lui plaît plus que l’effet douche froide, s’attachant à retranscrire l’absurdité du monde et des sentiments amoureux. Au niveau look, il a attrappé “ le costard / cravate ” du chanteur à texte, et les cheveux ont raccourci, mais on sent bien que la crête pousse toujours à l’intérieur. Il continue sa collaboration parolière auprès d’interprètes comme Jean Guidoni et Enzo Enzo.