Né en 1967 à Hamilton (Ontario, Canada), d’une mère américaine et d’un père immigré italien, Rufus Cappadocia découvre le violoncelle à l’âge de trois ans.
Après des études classiques, notamment avec le Tchèque Zdenick Konicek, violoncelliste de renom, il s’inscrit à l’université McGill de Montréal, où il passe des heures dans la bibliothèque du département d’ethnomusicologie. Il profite aussi de ces années universitaires pour s’investir dans la scène jazz progressiste de Montréal et pour jouer en duo avec une batterie, dans les rues et les stations de métro. Grâce à ces années d’expérimentation, il met au point un violoncelle électrique à cinq cordes. Cet instrument unique lui permet d’étendre les basses du violoncelle et d’explorer de nouvelles tonalités.
Il décide alors de partir en Europe, en France tout d’abord, puis en Espagne, où il découvre le flamenco. Il s’inspire notamment de la technique du slap à la guitare et de la façon dont les pas de danses portent le rythme. Il revient sur le continent américain et s’installe à New- York. Il rejoint rapidement le Paradox Trio, ensemble jazz aux multiples facettes.
Dans le même temps, à New-York ou ailleurs dans le monde, Rufus joue avec de nombreux musiciens, notamment avec le percussionniste haïtien "Bonga" Jean-Baptiste, Ross Daly, à qui Rufus doit en partie sa découverte des musiques du Moyen-Orient et des Balkans, Vishal Vaid, chanteur ghazal d’Inde ou encore Aretha Franklin, Odetta, Cheick Tidiane Seck et Vernon Reid, ancien guitariste de Living Colour. En 2003, Rufus Cappadocia rencontre Bethany Yarrow, avec laquelle il crée le duo voix-violoncelle Bethany & Rufus, qui revisite des standards du jazz, du blues et du folk américains. Le duo collabore aussi avec Peter Yarrow, père de Bethany, de Peter, Paul & Mary.
A l’aise aussi bien sur scène qu’en studio, Rufus Cappadocia s’illustre dans des registres incroyablement divers. Il poursuit inlassablement sa quête musicale, en puisant dans les sonorités venues du Moyen Orient, de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Europe, du blues, du rock, du jazz, du folk ou encore de la Caraïbe.
Avec Songs For Cello, Rufus Cappadocia revient aux sources de sa démarche, comme quand il jouait en solo dans la rue ou dans le métro. Tous les morceaux ont été enregistrés en live au Canada, en privilégiant une démarche de jeu intuitive. Magicien d’un violoncelle à cinq cordes, il donne à entendre un jeu inventif, à la fois épuré et sophistiqué. Il explore de nouveaux territoires, où peu de violoncellistes s’étaient aventurés avant lui.