Je ne voulais pas me priver du plaisir de découvrir le 2eme album de SALUT LES ANGES « 365 REVOLUTIONS » dans sa magnifique pochette le jour de sa sortie officielle, je ne voulais pas me priver d'en extraire la galette de vinyle pour la poser sur la platine et savourer les petits craquements du diamant dans le sillon avant que n'explosent les premières notes. J'avais peur, aussi, de prendre le risque d'être déçue, là, en leur présence et après avoir été tant remuée par leur premier opus éponyme, peur de ne pas pouvoir le leur dire et de faire comme... je ne voulais pas l'écouter... et j'ai craqué.
Aujourd'hui, il arrive et je suis excitée comme au premier jour. Plus encore ! J'attends de le toucher, de m'en nourrir, de mettre le son à fond et de le sentir vibrer dans ma poitrine. C'est une oeuvre de coeur vivant. Il est de ce métal précieux et pur, de ce que vous aurez de plus puissant et de plus authentique à vous mettre dans les oreilles, une explosion d'énergie, une "Rock'n'Roll Thérapie" salutaire à laquelle aucun de ceux qui liront cette page ne devrait pouvoir couper.
Salut les anges nous offre un nouvel album parsemé de rimes qui sèmeront le trouble dans nos esprits.
Engagés, idéalistes voire utopistes chaque morceau conduit le promeneur nonchalant vers l’intime et la substance commune de tout en chacun. Frères de sang, de cœur, dont les atomes semblent reliés par le souffle commun de l’espèce, entendaient ce chant qui rassemble sous sa bannière les instincts ancestraux.
Ainsi, l’animal ne peut pas être domestiqué, sa liberté a un goût de rock ‘n roll. Les cordes grondent, les solos, volutes sulfureux sont impertinents, la rythmique plus viscérale cogne sans vergogne.
Clin d’œil au temps qui passe, œillade charnelle, mascarade urbaine, transgression, Salut les Anges flirte avec la succube et boit le venin.
Irrévérencieux, enfants espiègles, obstinés, enfants terribles qui jouent leur musique comme d’autres joueraient leur vie : leur chemin n’a pas dévié : pas de bémol, une vie en clé de sol.