Voici maintenant près de 10 années que The Third Eye Foundation n'avait offert au public que des remixes, laissant sans suite depuis sa rupture avec le label Domino un Little Lost Soul magnifique, son album sans doute le plus mélodieux tout en teintes sépia où le modernisme des instruments semblait s'opposer à des voix et une imagerie plus mélancolique, annonçant à cette époque l'arrivée d'une nouvelle période sous son nom propre.
Depuis Semtex et Ghost, ses premiers albums, Matt Elliott semblait laisser transparaitre, au fur et à mesure de ses albums, l'évidence de ses mélodies qui dans les oeuvres précitées était noyée sous un tissu monstrueux de bruits. D'ailleurs, la comparaison étonnante bien souvent lue dans la presse musicale, avec My Bloody Valentine vient sans doute de cette capacité à dresser un mur de son pour cacher un coeur et des sentiments.
The Dark est la somme de tous ses albums et d'un savoir qui à l'évidence n'a cessé de croître, une continuité dans la rupture et le point culminant d'une trajectoire artistique menée sans concession.