Barre Phillips et l’Ensemble EMIR, proposent une version de « La vie est songe / La vida es sueno », pièce de théâtre écrite au 17ème siècle par Calderon de la Barca. La version CD est prévue sur le label NATO en décembre 2015.
Distribution :
- Patrice Soletti, guitare électrique & Charles Fichaux, percussions : Le Roi Basilio.
- Laurent Charles, saxophones baryton et ténor : Séguismundo, son fils.
- François Rossi, percussion : Clotaldo, noble et confident du roi.
- Emilie Lesbros, voix : Rosaura, dame de la cour.
- Lionel Garcin saxophones alto et soprano : Clairon, valet bouffon.
- Emmanuel Cremer, violoncelle : Astolfo, Duc de Moscovie.
- Anna Pietsch, voix : Estrella, Infante.
- Barre Phillips et Anna Pietsch : Soldats, Gardes, Musiciens, Cortèges.
- Direction artistique et conception/écriture : Barre Phillips
LA VIE EST SONGE de Barre Phillips : un pas en avant dans l’écriture-improvisation.
Dans « La vie est songe« , l’instrumentarium associe deux voix, une guitare électrique, deux sets de percussion, deux saxophones, un violoncelle et une contrebasse.
Les musiciens adoptent chacun un des rôles : leurs instruments parlent leur langage d’instrument et dialoguent avec les voix d’Emilie Lesbros et Anna Pietsch, qui chantent dans un langage imaginaire.
Les intrigues de la pièce sont évoquées instrumentalement, mettant de côté le texte. Restent malgré tout les personnages, les caractères : des rois, des reines, des nobles, des valets… Et bien entendu des histoires d’amour, amours contrariées puis ressoudées, jusqu’au happy end final.
« Que la musique instrumentale puisse exprimer des sentiments, des émotions, des états d’âme, même des histoires, est évident. Je me suis demandé : « est-ce possible de faire une oeuvre, un opéra, qui soit l’abstraction de tout ce que l’on aime de l’opéra classique, mais sans paroles – uniquement avec son histoire et du son instrumental ? La création, le 19 mai 2015 au festival Musique Action à Vandoeuvre a montré que la réponse est OUI
J’ai choisi une pièce très connue, La Vida Es Sueño, de Pedro Calderón de la Barca, Espagne, 1635. L’analyse du texte, m’a permis de trouver une correspondance musicale. »
« Ensuite j’ai réalisé une partition, qui agence les interventions comme elles apparaissent dans la pièce. Parfois en alternance entre les personnages, réplique par réplique, parfois en forme de duo, trio, etc. Il y a aussi une écriture sonore parallèle à l’action de la pièce et des personnages, qui image l’ambiance du lieu où se passe l’action. Egalement une orchestration qui rejoint, complète, accompagne, l’action. Il y a une série d’interludes qui, de scène en scène, situe l’action et l’ambiance. »
« Les contraintes pour les musiciens, devenus acteurs, sont considérables et le choix des éléments de langage de chaque personnage est très précis et développé rigoureusement. Après une première lecture en commun du texte, pour connaitre l’évolution des personnages et de l’histoire, nous avons travaillé la pièce avec un chronométrage, qui correspondait à la longueur des passages parlés. La musique n’est pas écrite de façon conventionnelle. Chaque acteur/musicien a développé un langage propre à son rôle et il improvise librement à partir de ces éléments. »
Barre Phillips