Raymonde Howard est l’alter ego artistique, le projet solo, le costume idéal et fantasmatique de Lætitia Fournier.
Certes, il est juste de voir en cette Stéphanoise guitariste/chanteuse dans plusieurs groupes rock qui remuent la frénétique scène ligérienne depuis le milieu des années 1990 (Goofball, Kiss Kiss Martine, les toujours actifs La Seconda Volta), une ‘riot girl’. Les origines de Lætitia sont clairement le punk, le noise, les filles à guitare. Il a fallu une année anglaise et un magnétophone 4-pistes pour que Lætitia révèle Raymonde Howard, soit son identité solo, forcément plus intime, forcément plus nue que derrière les murs d’amplis.
Détail des ingrédients : son année anglaise, Lætitia/Raymonde la passe près de Reading, y assemblant des idées de chansons qu’elle couchera sur 4-pistes dès son retour en France (le premier album 10-titres éponyme, paru sur son microlabel Angry Ballerina Records en 2006). Un terrain d'affirmation musicale en solo où la voix n'est plus simplement cachée par les guitares mais bel et bien mise en avant, où les sons se font moins saturés mais plus authentiques. Lætitia trouve en Raymonde un espace de liberté créative jusque-là jamais exploitée.